vendredi 18 septembre 2009

Nouer le madras pour le carnaval des Nouveaux Mondes

Un tissus en soie & coton

Le madras est une étoffe à chaîne de soie et à trame de coton, de couleurs vives. Par métonymie, le mot désigne la pièce de cette même étoffe utilisée comme foulard, fichu, cravate ou mouchoir (d'où l'expression "mouchoir de tête" ou encore, la coiffure formée d'un fichu de cette étoffe noué sur la tête.

"[…] Après le 9 thermidor, nous apprend la Décade philosophique, les femmes du peuple, ouvrières et grisettes, revinrent au fourreau d'indienne, fond blanc à fleurs, aux fichus de mousseline, aux bonnettes de linon sans rubans ; d'autres, rapporte la Mésangère, portaient les cheveux cachés dans le bonnet blanc, noué en madras, dont les cornes coquettes badinaient sur le front […].

Madras noué à la pirate

Pierre Ponson du Terrail (1829-1871) coiffe ses personnages d'un madras. Ainsi, dans Rocambole, nous dit-il : "Le costume de cette créature étrange n'appartenait à aucun sexe. Elle était coiffée d'un vieux madras jaune enroulée autour de sa tête et noué sur la nuque…". Nous signalant par là que le port du madras en "mouchoir de tête" est asexué. Dans le drame éponyme en cinq actes en sept tableaux par Anicet Bourgeois, Pierre Alexis de Ponson du Terrail, Ernest Blum, Madras désigne la ville de l'Inde où cette étoffe était fabriquée.


Madras & Créativité

Aujourd'hui, les cultures guadeloupéennes et martiniquaises valorisent le madras dans la haute couture locale et par extension française.

Méthodologie

Comment nouer le madras ?
La coiffe, ou madras, garde sa signification traditionnelle :

• une pointe : "coeur à prendre" ou à la mama Benz.
• deux pointes : "déjà pris" ;
• trois pointes : "femme mariée".
• Quatre pointes : mariée mais… vous pouvez tenter votre chance.

Tissus d'ameublement.



Le port du madras en 1939

Webgraphie

Madras et tête marrée des Antilles


Bibliographie

* Denys Lombard, Catherine Champion, Henri Chambert-Loir.- Rêver l'Asie: exotisme et littérature coloniale aux Indes, en Indochine et en Insulinde. Volume 56 de Recherches d'histoire et de sciences sociales. Éd. de l'École des hautes études en sciences sociales, 1993




UnivCsgd94120
Et le vent de l’Histoire chante en moi (J. Brel)

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